Il a fait courir -et gagner!- en tourisme des voitures aussi improbables que la Jaguar XJS ou un break Volvo, il a à nouveau fait briller le nom de Jaguar en endurance (trois titres de champion du Monde, victoires au Mans et à Daytona en 88 et 90), il a emmené Michael Schumacher à son 1er titre de champion du monde...
Un petit brief d'après les infos de Wikipedia:
-1976 = création de TWR
-prépare des BMW 3.O CLS
-prépare ensuite des Mazda RX7 pour le BTCC
-1980, 1981 = champion d'Europe avec la Mazda, remporte les 24H de Spa
-1982 = victoire de René Metge au Dakar sur un Range Rover TWR
-à la suite de quoi, il devient le préparateur attitré de la British Leyland, fait courir les célèbres XJS V12 puis les Rover 3500 Vitesse en BTCC et en championnat d'Europe de Tourisme (et quand on dit "fait courir": il mouillait la chemise derrière le cerceau!).
Les Rover feront aussi des apparitions dans le championnat français Production.
-et on monte encore à la pointure au dessus: préparateur attitré de Jaguar, en charge du retour de la marque en Championnat du Monde d'Endurance et IMSA GTP (les protos Jag V12 courront aussi aux Etats Unis). 3 fois champion du Monde, 2 fois vainqueur au Mans et à Daytona.
-au passage, apparition au catalogue Jaguar de quelques modèles délurés (XJS V12 6 litres...) vendus sous le nom de Jaguar Sport: elles sortent de chez TWR.
-lorsque le Groupe C est remplacé par le WSCC (moteurs V10 de 3,5l très proches de la F1, la représentante la plus connue du WSCC est la Peugeot 905), sort la XJR 14, un véritable avion qui fera date!Il faut dire que Walkinshaw a recruté un jeune ingénieur très talentueux: un certain Ross Brawn!
Le concept était radicalement différent de tout ce qui avait été fait auparavant: cette voiture portait un aileron avant, comme une monoplace!
Tous les autres conctructeurs seront obligés de l'imiter, résultat: ces voitures de sport pesant 900 kg faisaient les mêmes temps au tour que les F1...
-revendue telle quelle à Mazda qui la remotorise (rotatif!)et la fait courir en IMSA...
-recyclée sous la forme d'un spyder badgé "Porsche", qui fournit cette fois-ci un flat 6 mais croit assez peu en ses chances de succès...
-au point de s'en décharger sur le team Joest en 96: si elle gagne c'est une Porsche, si elle perd c'est une Joest! Ce sera donc la victoire! d'une Porsche... ex-Mazda... née Jaguar... mais en réalité une TWR!
-entretemps (1994), TWR roule à nouveau en BTCC, pour Volvo: d'abord avec la très remarqué 850 break, puis la berline, puis la S40
Il a aussi bati un empire automobile insoupçonné du grand public:
-fabrication des Jaguar Sport, d'abord la XJS 6 litres, puis création d'un trophée monotype avec la XJR 15 (moteur V12 et coque carbone des XJRS du Mans, présentation pseudo-routière avec phares, rétros et clignotants mais l'engin n'est homologué nulle part)
-puis la fumeuse XJ 220 (l'engin est prévendu aux clients avec la promesse du V12 des voitures du Mans mais se retrouve en, production avec le V6 de la MG Metro 6R4 du groupe B...)
-conception et fabrication de la Volvo coupé-cabriolet C70
-fabrication de l'Aston Martin DB7
-partenariat avec la General Motors pour créer une branche sportive à l'australien Holden (et au passage, engagement dans le championnat Super V8)
-mise au point (aïe!) et construction des Clio V6.
Et l'aventure de Tom Walkinshaw en Formule 1 aura duré 10 ans, de 92 à 2002, d'abord comme directeur technique de Benetton, (chez qui il emmène son ingénieur chef, Ross Brawn), artisan du sacre de Schumacher en 94, puis team manager de Ligier racheté par Briatore (la victoire de Panis à Monaco...), puis propriétaire-patron-team manager d'Arrows: il récupère rien moins que le champion du Monde Damon Hill et fait venir Bridgestone.
Les résultats seront décevants et l'ensemble sera revendu (Super Aguri, que l'on pouvait considérer comme le Junior Team de Honda).
Pour finir sur un bon souvenir, la Big Cat avec le patron au volant:
So long Tom!
