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Ce soir hommage à tous ceux qui sortent en douce la nuit pour se dégourdir les bielles...
Minuit, jogging du soir avec ma 1600 Irésa, je reviens d'une soirée entre ex collègues de boulot. Une belle pastèque non consommée que je pose derrière le siège de la Gti avec les chips aux crevettes.
Un classique "Montée de la Baraque" (5 kms pour grimper au Puy de Dôme avec bitume parfait, 3 voies et dégagements corrects) histoire de chauffer la gomme, puis le must "Durtol-Tourtoule" (10 kms de purs enchainements techniques et variés).
Bon c chaud, tous voyants au verts, je sors d'une montée respectable (il n'y avait personne), feu !
Trois virages plus loin, deux feux perdus dans l'obscurité, une bonne cible à récupérer à la station service, le rythme lancé.
206 grise essence du 87, sans signe particulier.
Sortie de virage, dépassement propre.
Tiens un jeunot en s16, tranquille... 2 secondes pleines !
Fond de ligne droite, un double droite approche, et déjà le virage saute à la figure. Ca va vite. plus de 140 à vue de nez. Derrière, les phares sont là, bien présents. Exter sur les freins, inter à garder jusqu'au freinage pour le droite. j'ai freiné tôt donc pas trop de risque. La 206 est colée à mon pare choc. il a changé de cadence le gazier ! courbe à gauche serrée sur ligne droite en montée, le turbo gavé par l'air frais...
Gaz ! elle motrice impec, pas de coupure. le boulet. je lui mets 20 m. il s'accroche le rasqual mais reste à distance jusqu'au freinage, ou il me rattrape. Ca freine fort son machin. mais je suis plus lèger, donc ça passe plus vite.
Mais il est resté en plein phares, j'ai du mal à voir l'entrée du prochain virage, aveuglé par mes rétro devenus de vraies lampes halogènes. Clignotant, je me range, trop éblouï pour continuer sur cette cadence.
Il me passe comme une trombe. je le suis jusqu'au carrefour direction Volvic, Warning, sûrement pour s'excuser du dérangement.
Plus facile à suivre qu'à semer. Puis Il calme le rythme, jusqu' au nouveau rond point. Ca m'arrange car c'est une portion rapide où l'on tape fort dans les freins, et j'ai déjà grillé deux de mes trois jetons "gros freinage". Je fais demi tour. Un petit signe amical et retour, seul, à fond. Me prends pour schumi. même si j'en suis loin. un moment unique, loin de Sarkosy. tu ne penses à rien d'autre qu'au pilotage, à l'écoute de l'auto et aux trajectoires qui se déroulent sous tes pneus. "fun in not a straight line". Vive l'Auvergne !
Refroidissement du moulin, redescente de l'adrénaline, on arrive au garage saint de corps et d'esprit.
Ouverture de la porte, je vais pour descendre les courses.
Vous vous rappelez de la pastèque ? Moi je l'avais oublié...
Imaginez l'état des chips... et de la moquette.
J'ai du boulot.
Comme quoi il ne faut pas mélangé Bourre et cuisine...
Que les accros aux limitations de vitesse ne m'en veuillent pas, ce sont des routes que je pratique depuis mon plus jeune age.
J'espère que mon histoire en amènera d'autres ( je les attends avec impatience) et que nos modérateurs nous autoriseront à coucher ces brefs moment de bonheur !
Bonne nuit et "Vive la golf".
Antoine
