[G2 16s]Triangles suite et FIN (enfin on l'espère).

par **RENBER** sur Dim 27 Mar 2005 12:25

Hej,
Tout d’abord, je vous prie de bien vouloir me pardonner mon intrusion dans votre dial, mais je pense pouvoir modestement vous éclairer quelque peu dans vos interrogations. Aussi voici quelques infos concernant les différents matériaux auxquels vous faites référence dans vos interventions :
Pour berclau, ce n’est pas 18CDV6, mais 15CDV6. la nuance 15CDV6, par la norme AIR 9160/C remplace le 25CD4S parce que cet acier ne nécessite pas de traitement thermique avant utilisation et possède des caractéristiques mécaniques supérieures dans tous les domaines.
L’utilisation d’acier inoxydable 304L, 316L dans l’application concernée ne pose pas de difficulté particulière eu égard au fait que les sections utilisées compensent très nettement l’écart des résistances Rp, Rm, A, avec le 15CDV6. Concrètement du 316L Dia. 33,7 x 3,2 offre une résistance Rp de 1440 MPa alors que du 15CDV6 Dia 26,3 x 1,5 offre une résistance Rp de 980 MPa L’avantage de l’acier inoxydable serait en l’occurrence ici la résistance à la corrosion considérable vis-à-vis de l’acier.
Les familles d’aciers inoxydables
Les aciers inoxydables se divisent en cinq (5) familles. Chacune de ces familles se distingue par leur composition chimique, leurs propriétés mécaniques et par leur résistance à des environnements corrosifs particuliers. Le tableau suivant présente les différentes nuances d’aciers inoxydables les plus communes pour chacune des familles.
Austénitique, Ferritique, Martensitique, Duplex, Durcissement par précipitation.
L’acier inoxydable est le non générique pour une série de plus de 30 alliages différents contenant entre 11.5 à 30 % de chrome et de 0 à 22 % de Nickel avec d’autres éléments d’alliages.
Les nuances d’acier inoxydable 304L, 316L, sont des Austénitiques.
Mécanisme de résistance à la corrosion
Le mécanisme de protection contre la corrosion des aciers inoxydables diffère de celui des aciers au carbone, des aciers faiblement alliés et de plusieurs autres matériaux.
La résistance à la corrosion des aciers inoxydables est attribuable à la formation à la surface du métal, en milieu oxydant, d’un film d’oxyde de chrome passif entre le métal et le milieu environnant. Le degré de protection va dépendre de l’épaisseur du film, de son homogénéité, de son adhérence et de la diffusion de l’oxygène et du métal à l’intérieur de l’oxyde. Cette passivation naturelle et spontanée se produit que dans certaines conditions. Dans le cas où le film ne pourrait se former, en absence d’oxygène par exemple, de façon naturelle, il est possible d’appliquer mécaniquement une couche passive à la surface de la pièce. Il est impératif de passiver les soudures avec de l’acide de passivation, puisque ces soudure doivent être réalisées sous ambiance de gaz neutre (argon) donc absence d’oxygène.La détente, pour répondre à Jos est le fait de laisser refroidir lentement à l’air libre les éléments après soudure et surtout ne pas les tremper dans un quelconque fluide afin d’accélérer le processus.
La résistance des aciers inoxydables va également dépendre du procédé de fabrication (type de soudure, traitement thermique, procédure de nettoyage, etc.), de la conception, du fini de surface, des techniques de passivation, etc.
Voilà ce dont je voulais vous faire part.
Cordialement,
renber

par **Jos** sur Dim 27 Mar 2005 12:33

bienvenue Renber

merci pour cette réponse très précise

et tu n' as pas à te faire pardonner !

par **marignan83** sur Dim 27 Mar 2005 16:41

Bonjour,

Joli, le cours de métallurgie !!! Merci RENBER :up:

Et ça confirme ce que je disais :wink:

:
"Il me semble, mais ça n'est pas mon métier, qu'à part une passivation des soudures pour neutraliser les effets du gaz d'appoint, l'inox mécano-soudé ne reçoit pas de traitement.
Jos va nous dire ça"

Et RENBER aussi :wink:

@ +

par **RENBER** sur Lun 28 Mar 2005 08:24

par **marignan83** sur Lun 28 Mar 2005 08:28

par **berclau** sur Lun 28 Mar 2005 09:01

par **marignan83** sur Lun 28 Mar 2005 09:41

par **berclau** sur Lun 28 Mar 2005 19:02

en fait Renber est mon frère et dans peu de temps Aurélien devrait vous conter nos aventures passée présentes et à venir....
@+

par **Jos** sur Lun 28 Mar 2005 19:04

génial

peut pas avoir d' acier le frolo

par **berclau** sur Lun 28 Mar 2005 19:06

qu'est ce que tu veux 25 ans d'inox ça déforme forcément....
@+

par **marignan83** sur Mar 29 Mar 2005 09:52

par **Jos** sur Mar 29 Mar 2005 17:31

par **RENBER** sur Mar 29 Mar 2005 18:55

Bonsoir Jos,

Ce que je pense du détensionnement, est qu’il est plus généralement utilisé dans la fabrication de pièces qui nécessitent une parfaite étanchéité (cuves, canalisations et autres choses comme cela) afin de minimiser les effets des contraintes provoquées par la soudure et qui peuvent libérer de l’hydrogène et augmenter le risque de corrosion donc de fuites éventuelles. Dans le cas d’un triangle comme celui de « berclau » à moins qu’il ne décide de curer les fossés en course

, l’étanchéité n’est pas un facteur important à mon avis.
Une passivation chimique est très amplement suffisante.
Une précision tout de même, le détensionnement ne s’applique pas uniquement aux aciers inoxydables mais à tous les aciers ou alliages quels qu’ils soient dès lors qu’ils ont été mécano soudés.
Un peu plus de détails techniques et économiques pour ceux que cela intéresse :
Détensionnement
Traitement thermique destiné à diminuer les tensions internes sans modifier sensiblement la structure (température inférieure ou égale aux températures de revenu).
Le traitement à température élevée est celui du détensionnement qui va être effectué à 950°C et qui va permettre une stabilisation géométrique de la pièce dans le temps.
Il importe que ce traitement soit effectué sous vide et que celui-ci soit cassé à l'azote sec ou à l'argon. Il faut également que le palier de traitement dure quelques heures. La qualité du vide est importante pour le dégazage et les fours industriels ne descendent pas hélas au-dessous de 10-3 Pa ; or on note que le taux de dégazage peut évoluer d'un facteur 10 entre un traitement dans un four industriel et un traitement en four de laboratoire (7).
D'autre part, les dimensions des fours sont limitées : seuls quelques fours dépassent en Europe 2 m3.
Les coûts horaires varient de 150€ à 500€ en fonction des capacités. Une fournée de grand four coûte de 3000 à 4500€.
Le CERN a mis au point une procédure de traitement qui est tout à fait bénéfique au dégazage. Il faut signaler l'équipement et la compétence qu'a acquis cet organisme dans ce domaine
Contraintes résiduelles de soudage mesurées par diffraction X
Dans le cadre de l’étude de certains matériaux, il peut être intéressant de réaliser des mesures de contraintes résiduelles afin d’évaluer les conséquences d’une opération de soudage ou celles d’un traitement de détensionnement.

Deux types de contraintes peuvent être évalués
Des contraintes absolues mesurées en surface du matériau par diffraction de rayons X avec une profondeur d’attaque de 0,25 mm et une aire de mesure de 4x4 mm² ; cette méthode non destructive repose sur la mesure de distances entre plans atomiques d’une même famille selon différentes incidences du rayonnement X.
Par convention : Contrainte positive signifie Traction et Contrainte négative signifie Compression
Des contraintes relaxées, par exemple, lors d’une opération de dé bridage ; cette mesure est basée sur l’utilisation de jauges de déformations. Ces jauges permettent de quantifier les microdéformations de la surface lors de la suppression du bridage et donc, par calcul, de remonter aux contraintes relaxées.
Par convention : Contrainte relaxée = Contrainte initiale – Contrainte finale

Compte tenu de tout cela, il faut que "berclau" aille à la chasse aux sponsors si il veut un détensionnement.