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Le Rallye touristique aux 1000 virages

mardi 22 juillet 2003

En effet, déjà petiot j’avais un grand intérêt pour le rallye auto. C’est une discipline qui demande un sens très développé du pilotage avec ses spéciales étroites, ses revêtements bosselés, le ravin à gauche et le rocher à droite. Bref, il n’y a pas grand place à l’erreur malgré l’improvisation du terrain comparativement à la pratique du sport auto sur circuit. A ce titre, un bon pilote de rallye sera plus apte à faire rapidement péter un chrono sur piste alors que le contraire n’est pas évident. Ce n’est pas les exploits de Jeannot (RAGNOTTI) qui me feront mentir, pilote de Rallye extraordinaire, ayant été l’auteur de tours de piste mémorables à bord d’une F1 lors d’une journée "course" organisée par RENAULT. Egalement, Alain PROST, a tenu des propos éloquents à l’égard des pilotes de rallye lors d’une participation à un MONTE CARLO dans les années 80 à bord d’une 5 ALPINE.

L’autre rêve est le trait d’union entre ma génération (1973) et les rallyes d’il y a 20 ou 30 ans, épreuves auxquelles j’aurais tant aimé participé à la différence de celles d’aujourd’hui. Bien qu’il faut vivre avec son temps, c’est tout de même avec nostalgie qu’aujourd’hui je vois des rallyes de Championnat de France et du Monde de plus en plus courts, aussi bien en terme de jour d’épreuve qu’en kilomètre chrono. C’est pour cette raison que j’ai titré ce dossier " le rallye touristique au 10000 virages " histoire de faire un clin d’œil au surnom donné à l’époque à une de ces grandes épreuves, j’ai nommé " LE TOUR DE CORSE ". C’est sur ces routes tortueuses que des grands de la discipline se sont battus lors de spéciales interminables à bord d’auto très difficile à conduire comme les Groupe B qui ont malheureusement à coûté la vie à 2 pilotes, BETTEGA en 037 et TOIVONEN en S4. C’est alors le premier tournant pour des rallyes plus courts.

Le dernier rêve date déjà d’une douzaine d’années, il explique la présence de ce sujet sur ce site qui nous rassemble tous. C’est donc depuis que je roule bien sûr en Golf GTI I (dès mes 18 ans) que je voulais réaliser ce que j’ai toujours aimé en auto : traverser la France rien qu’en empruntant de petites routes à virages.

Je tiens à préciser que nous étions bien entendu sur ROUTE OUVERTE et que dans aucun cas il n’a fallu prendre des risques inconsidérés, se faire et faire passer les jeunes (de moins en moins en ce qui me concerne) en GTI pour des écervelés prêt à pousser les autres dans le fossé. Il ne tient qu’à nous de redonner une bonne image de la GTI en se faisant discret dès qu’il y a du monde sur la route.
Les photos de l’auto en action ont donc été prise par Christine, ma compagne que je remercie d’avoir bien voulu se plier à mes caprices photographiques. Elles ont toutes été faites sur des routes PEU, VOIR PAS EMPRUNTEES AU MOMENT AUQUEL ON EST PASSE. La vitesse de passage n’étant volontairement pas rallystique, le côté sympa de l’action est parfois ressorti par une petite trajectoire (possible car bonne visibilité).

Voilà, maintenant place au parcours que l’on a effectué au volant de notre Golf GTI 1800, d’août 1983. C’était comme un peu pour fêter les 10 ans depuis que je l’a conduit, ses 20 ans de route et mes 30 ans de vie ! Que de chiffres bien rondouillards !

ETAPE 1

Décidément, je ne changerai pas. C’est de la région lyonnaise que l’on est parti, sur les traces comme la photo en témoigne, du mythique (beacoup moins aujourd’hui) rallye LYON-CHARBO.

C’est avec 123.320 km au compteur (pour le moteur) que l’on a pris la direction de St ETIENNE en passant par les monts du lyonnais pour rattraper l’autoroute A46.
Dans le prolongement de cette dernière, on a fait la N88 par le PUY-en-VELAY jusqu’à MENDE. Rien de bien transcendant si ce n’est le paysage à partir d’YSSINGEAUX, ça y est, on est en vacances.

Les plateaux des CAUSSES, typiques aux environs de MENDE, sont toujours aussi captivants. La route agréable, très dégagée avec de bien beaux virages se fait en douceur.

On a prévu de s’arrêter manger aux environs de St ENIMIE par la D907 avec ses gorges du TARN, dans les CEVENNES. On quitte donc la N88 pour bifurquer sur la D986, petite route qui monte avec ses épingles pour de nouveaux traverser les plateaux avant de redescendre sur St ENIMIE.

Petit pique-nique sur les hauteurs du village

La panse pleine, on peut attaquer les choses sérieuses : les virolos des gorges que j’ai faites un certain nombre de fois en moto mais comble du hasard, jamais en auto. La 1800 dans cette descente sur MILLAU commence donc à se révéler mais je suis resté tout de même en manque de virages.

On continu notre chemin par la D992/D999 direction St AFFRIQUE.

Au PETIT St JEAN, on prend la D32 pour suivre BELMONT SUR RANCE, LACAUNE et BRASSAC par la D622. Ces dernières routes sont ludiques en plusieurs endroits, il y a bien de quoi se faire plaisir avec un ruban de bitume bombé (mais bosselé) qui permet de sentir l’auto plongée dans la corde. Petit conseil : si l’on dispose d’amortisseurs tuning rabaissés de 6 cm avec des jantes de 17 pouces, là ça passe plus. (et tant mieux car ça sert à rien !)

On attaque le col du FAUREDON, 800m d’altitude, où de superbes enchaînements de " s " toujours dans le même (mauvais) état nous attendent pour descendre sur MAZAMET par la D53.
Ensuite, direction CARCASSONNE par la D118, on peut d’ailleurs voir les toits de MAZAMET au détour d’un virage sur un air de stationnement. Mais pour s’y être arrêter, cela n’en vaut pas franchement la peine.

Bref, on quitte la D118 pour prendre la D103 qui mène à SAISSAC que l’on ne gardera pas pour emprunter la D8 qui nous ramène directement à MONTOLIEU.

On est plein dans les montagnes noires, composées de petites vallées séparant de grands plateaux couverts de Pins d’Alep (petits épineux, me suis documenté car mise à part les arbres...à cames...)

Contrairement au nom donnée à cette région, la terre aride de ces lieux est d’une blancheur étonnante contrastant avec le vert des sapins. La route bien dégagée et le soleil permet de faire une petite photo sympa dans la Forêt Communale des BROUSSES où l’on a peut trajecter...

Toujours par la D8, on est descendu sur ALZONNE, MONTREAL pour rattraper la D119, FANJEAUX, MIREPOIX.

La D625 nous ramène à la dernière grosse ville avant la nuit, LAVELANET. Enfin nous voilà dans les PYRENEES ORIENTALES. MONTSEGUR et sa ruine, 1216m d’altitude nous attendent pour les derniers kilomètres de la D9 qui nous y emmène. Malgré la journée de trajectoires, je m’amuse encore au volant de la GOLF qui attaque les virages de la côte avec envie, avant de redescendre tranquilou sur le village pour refroidir la mécanique malgré les belles épingles qui me chatouillaient le freinage tardif.

Pour passer la nuit dans ce petit bourg fort attrayant et avec une envie de bonne bouffe gastronomique après l’effort, j’avais réservé un hôtel qui n’a pas manqué de nous surprendre. Tout était réuni, toilettes sales, repas et p’tit déjeuné loupé, nappe collante et literie en forme de V qui garde son avantage que l’on est obligé de dormir avec sa dulcinée dans ses bras ! Et la facture pouvait prendre le surnom de douloureuse en comparaison des prestations !
Toutefois, la réputation du lieu devait être déjà faite car nous étions les seuls couillons de clients.

Pour vous conseiller, il y avait un autre établissement répondant aux normes du logis de France, qui lui affichait " complet " à la porte d’entrée...

ETAPE 2

123.932 km au petit matin du 2eme jour, soit 612 km effectués le 1er jour en 10 heures ! En ce qui me concerne, j’ai un peu mal au fessier.
Et ce n’est pas avec ce que l’on va découvrir que cela va s’arranger.

On repart donc de MONTSEGUR avec l’esprit d’avoir raté quelque chose en terme de confort pour traverser NALZEN par la D117 qui nous remet sur la N20 plein sud jusqu’à TARASCON-sur-ARIEGE, jolie double voie prise à 110 km/h ce qui permet d’admirer devant le capot les montagnes pyrénéennes encore enneigées.

La D618 nous fait monter au COL de PORT, 1250m d’altitude, superbe enchaînement de petits virages bordés de murets en pierre en arrivant sur les hauteurs.
On redescend sur MASSAT, grand plaisir que de rentrer sur les freins dans un virages à gauche, puis les relâcher pour un virage à droite plus rapide et les reprendre ensuite sur une épingle qui redonne sur une autre suite de courbes bien fermées. Il n’y a pas grand place à la flânerie, la 1800 passe d’un appui à un autre sans se retrouver au cul d’un camping car, sans croiser une auto, un tracteur. De plus, on ne peut compter que sur une ferme ou deux pour nous faire ralentir, nous faire penser à autre chose que d’aller chercher la corde suivante. Du bonheur pour des kms et des kms.

On tire jusqu’à BIERT pour reprendre la D118, charmante montée de 14% aussi large que l’auto. La D17 qui descend sur la D32 pour remonter sur OUST est du même ordre. On fait du vrai tourisme, 20, 30 parfois 40 km/h, c’est beau, le chemin... pardon la route, est ludique et 2 km en paraissent 10.

La D3 nous accompagne à SEIX, joli bourg aux allures tranquilles avec sa rivière, ses petites rues et ses commerçants sympas. On a donc fait nos provisions pour manger en haut du col suivant, le COL de la CORE.
Ah, pas de chances, " col fermé " qui est marqué au pied du sommet. Demi-tour et OUF, on peut passer par le COL de CATCHAUDEGUE, 893m d’altitude, après SENTENAC-d’OUST, D37.

On traverse ALOS pour le col de PORTET, 862m d’altitude avec la D137 pour y manger le derrière dans la pelouse avant une petite descente tortueuse.

De MASSAT jusqu’à LUZENAC en bas du COL de PORTET, on ne s’est fait que de la route à peine plus large que la 1800 mis à part la traversée d’OUST.

A LUZENAC, on descend par la D618 sur AUDRESSEIN pour (il y avait longtemps !) passer par un col, le PORTET d’ASPET, 1069m d’altitude avec une descente superbe d’autant plus mémorable que l’on a rencontré personne.

Plus loin, on retrouve un rythme plus élevé dans de belles courbes au bitume plat.

Juste après, on tourne à gauche pour COULEDOUX et le COL de MENTE par la D44, 1349m d’altitude. La montée est ludique avec toujours de beaux enchaînements de virages au bitume propre, visibilité excellente comme la photo en témoigne.

La descente du COL est une sacrée histoire. Effectivement, quand l’on vient de Lyon pour aller jusqu’au Pays-Basque que par de petites routes qui demandent de l’attention, une suite d’épingles dans une descente entre 9 et 14% nous fait accuser la fatigue. Entre chacune d’elles, " on a le temps " de passer la 3e voir la 4 (pour 30 mètre) pour rapidement remettre la 2e avec un gros freinage en plaçant l’auto pour l’épingle suivante. On fait ça pour la première épingle, la 2ème, 3ème, 4 puis 5ème, là on commence à se demander si il y en a encore beaucoup et oui. Il en reste au moins 5 ou 6 !!! Ca commence à faire du changement de rapport au kilomètre !

On arrive sur St BEAT, on reste sur la D44 direction CIERP-GAUD pour BAGNERES DE LUCHON par la D125. Arrivé à BAGNERES, on fuit la ville comme à notre habitude pour encore un COL, celui de PEYRESOURDE, 1569m d’altitude par la D618. Même si la montée s’est faite plus vite qu’en camping-car, elle reste sans grand intérêt pour le volant, du moins comparée à ce que l’on a fait depuis le départ. A ce titre, la GTI série I doit vraiment être fatigante ou bien très confortable car j’en connais une qui a réussi à s’endormir à mes côtés !!! Dommage car le paysage est prenant avec cette chaîne de montagnes sans arbres mais recouvert d’alpage.

Le sommet atteint, c’est l’occasion de faire quelques photos devant la neige de notre centre d’intérêt à nous tous. Au loin, on devine le sommet des PYRENEES encore bien recouvert.

Le coucher de cette 2eme journée n’étant pas prévu et l’après-midi déjà bien entamée, on commence donc à regarder les panneaux mais aussi l’aspect extérieur de quelques hôtels tout en suivant notre chemin jusqu’à ARREAU pour se faire la D918 avec son COL d’ASPIN, 1489m d’altitude. En haut de ce dernier, je pense déjà redescendre pour attaquer un col plus connu qui m’intrigue depuis le départ, le TOURMALET.

On commence son ascension en bifurquant à Ste MARIE de CAMPAN (en fait on reste sur la D918). Le village n’est qu’à 2 ou 3 km derrière nous que l’on découvre sur notre droite une charmante petite auberge avec un jardin bien arrangé. Appel, contre appel, on rentre à l’équerre dans la cour gravillonnée pour se garer au frein à main... non c’est pas vrai !
On se pose donc tranquillement pour savoir si il y avait place pour nous recevoir et c’est chose faite de façon bien aimable.

On ressaute dans l’auto voir ce TOURMALET et quelle ne fût pas notre déception ! La traversée du col est fermée pour cause de station de ski ouverte. Pas grave, on va voir quand même ! Et bien la station est d’une laideur au point que l’on fasse demi-tour aussi sec une fois en haut.
C’est donc en redescendant que l’on prendra le temps de s’arrêter dans la forêt avant ARTIGUES-CAMPAN, pour admirer la cascade du GARET après une petite promenade à pieds. Impressionnante sur un endroit particulier, d’autant plus que l’on est en wfin de saison de ski. La neige fond, les cours d’eau sont pleins, bref, il y a donc une grosse chute d’eau qui fait du bruit.

Retour à notre petit gîte avec une vue agréable.

Le petit gueuleton du soir fût d’une rare qualité avec un poulet basquaise accompagné de pommes de terre préparées aux petits oignons ! Il fallait bien ça pour nous remettre du mauvais coup de la veille.
Allez hop, une douche et au plumard pour une bonne nuit malgré la pluie qui nous a rejoint.

ETAPE 3

Au matin, petit déjeuner classique et complet avant une facture plus petite que décidément notre mauvaise adresse de la veille !
124.222 km au compteur de l’auto devant l’auberge. La moyenne kilométrique de la veille est époustouflante, 290 km en une journée (9h30/16h30).

C’est donc reparti avec le remord que l’on ne puisse pas traverser ce fameux COL du TOURMALET pour rejoindre les zamis au PAYS-BASQUE. Tant pis, il faudra se taper BAGNERES de BIGORRE et surtout LOURDES qui paraît gros sur la carte détaillée, tout ça par la D935.
LOURDES, si vous n’y allez pas pour le pèlerinage, éviter cette ville où tout est indiqué pour se retrouver devant un édifice religieux avec bien sûr à sa périphérie, de quoi vider les portes-monnaies touristiques.
Les panneaux de direction à prendre pour sortir de ce foutoir sont discrets alors naturellement on a mis un moment à savoir où on allait, où on était !

On est parvenu à sortir de cette ville par une petite route blanche (sur la carte) prise au hasard qui est parallèle et au sud de la D937. Fort sympathique, ce tracé vous fait parcourir la forêt de LOURDES pour déboucher sur RIEULHES.

On récupère donc la D937 pour traverser St PE de BIGORRE, LESTELLE-BETHARRAM pour reprendre plein ouest ARUDY par la D35.
La route bien bitumée, nous présentera de beaux virages mais pour l’avoir fait en moto, je sais que le meilleur n’est plus très loin.

En effet, passé ARUDY, ce n’est pas moins de 30 km de virages qui vous attendent avec la tortueuse D918 jusqu’à ARETTE.
Mais c’est réellement dans le bois du BAGER qu’il y a un problème. Il y a 1 virage tous les 30 mètres et ils sont relevés de quoi bien sentir l’auto plonger à la corde !

Mais tout n’est pas rose, le bitume est dégradé, beaucoup de virages aveugles avec l’étroitesse de la chaussée incitent à la prudence.
Bien sûr le plaisir est là avec des gauches serrés, des droites fermés, des épingles ouvertes, des droites sur gauches et inversement et ça dure, et ça dure pour finir en beauté sur un bitume nickel, bien large et dégagé pendant un petit kilomètre avant ARETTE où l’on commence à ressentir quelque chose de fort et d’authentique qui émane des montagnes basques.

Passé ARETTE, on reste sur la D918 jusqu’à TARDETS-SORHOLUS pour prendre la D247 direction ALCAY, lieu de repos de mon pote FABRICE avec qui j’ai fait des rallyes en GOLF GTI 1600 de 1979.

Elle avait 220.000 km au compteur avec les trains roulants d’origine, la rouille qui va bien et tout et tout.
Je me rappelle de bons moments comme lors d’un départ d’une spéciale. Je me souviens de quelqu’un nous faisant remarquer le pitoyable état de notre GOLF avant de nous présenter sa dernière acquisition : une 205 GTI 1.6 maxi groupe A ex DOENLEN, caisse renforcée et numérotée PTS, arceau MATTER, machin truc etc, etc.

Rien de tel pour nous motiver : on leur avait mis 3 secondes dans la spéciale qui suivait (elle ne faisait que 3 km) pour rester devant jusqu’à la fin du rallye !

Et tout ça avec des freins d’origine... (qui avaient un peu chauds, certes).

Revenons à notre histoire, la 1800 affiche donc 124.383 km une fois chez "le basque", soit 161 km réalisé en au moins 5 heures, traversée de LOURDES et arrêts inclus j’entends, faut pas abuser non plus.
Il nous aura fallu pas moins de 3 jours pour arriver au PAYS-BASQUE, mais avec 1063 km de souvenirs plein la tête.

Nous y rejoint un couple d’amis, dont mon pote surnommé TOKOY (prononcez "tocoille"), passionné et propriétaire de plusieurs BMW dont cette 325 de 1987 avec le kit carrosserie HARTGE d’époque. Auto 100% reconditionnée, j’ai d’ailleurs pris plaisir à refaire son moteur au son charmant du 6 cylindres.

Nous voilà donc dans cette région saisissante où il pleut comme à l’accoutumé...
Cela ne nous empêchera pas de faire un p’tit tour à pinces histoire de se dégourdir le squelette après toutes ces bosses accumulées et de voir autre chose que des trajectoires.

Un peu au sud d’Alcay, le Pic du Gendarme. En fait c’est un rocher gros comme une montagne mais ça ne se voit pas sur la photo brumeuse avec ce temps pluvieux...

Une bonne bouffe entre amis le soir, un début de nuit à discuter de tout et au lit pour un sommeil sans bruit.

Le lendemain Dimanche, les montagnes m’appellent et plus particulièrement un col que je commence à bien connaître pour l’avoir fait de nombreuses fois en moto. C’est le plus beau col que j’ai pu découvrir par la route. Et pourtant, j’en ai vu quelques-uns n’étant pas loin des Alpes et du Massif Central.
C’est le Col d’AHUSQUY, juste à côté de chez mon pote. Site magnifique, merveilleux de naturel. Vaches, moutons et même chevaux sont en liberté sans barbelés pour clôture ni même poteaux E.D.F. et stations de ski pour paysage.

Pour tous ceux qui voudraient découvrir ce col, je leur demande sincèrement de se faire discret, de respecter cet endroit rarissime dans notre monde de fou.
Ici, il faut savoir se mettre au rythme des animaux qui y vivent, rêvasser des heures en voyant un poulain galoper 30 mètre devant vous, entendre le battement des ailes des nombreux rapaces.
Ici, il faut prendre le temps de rouler tout doucement pour dévorer du regard les multiples vallons et rochers. Et comme pour tous les autres cols, laisser cet endroit propre.

On redescend de l’autre côté pour SAINT JEAN PIED de PORT, très joli bourg avec ses anciennes fortifications où l’on trouvera dans les petits rues piétonnes et commerçantes les spécialités gastronomiques de la région.
La pluie du bord de mer se rapprochant, on retourne dans nos montagnes toujours par le même col. De toute façons, le contourner nous ferait faire un grand détour.
C’est en redescendant sur Alcay que la 1800 tombe en panne...
Et oui, ça arrive aussi aux VOLKSWAGEN !!!
Mais rassurez vous, cela ne nous a pas empêcher de rentrer à TARDETS chez mon pote, OUFFFFF ! A destination, Tokoy m’affirme donc que mes feux stop ne marchent plus. Me connaissant, je savais pertinemment que cela n’allait pas être une simple panne d’ampoule ou de contacteur. Et je ne me suis pas trompé car après diagnostic au voltmètre (heureusement que je l’avais ramené celui-là), il s’avère que c’était la pinoche du + stop sur la sortie platine porte-fusible qui présentait des signes de surchauffe !!!
Mais tout s’explique : comme on peut le voir sur la photo dans l’étape 2 de la 1800 dans l’épingle du Col de PORTET D’ASPET, les anti-brouillard s’allument avec les feux stop. Je les avais couplé il y a déjà 10 ans, juste histoire de montrer un peu plus franchement que d’origine quand l’auto freine.
Résultat, ça fait des consommateurs additionnels et le circuit n’est pas prévu pour supporter ce surplus de puissance. C’est tout de même étonnant qu’il a fallu 10 ans pour que le mal fasse effet !!! J’ai donc " arrangé " le connecteur et viré le couplage pour repasser aux feux d’origine.
Je fini par les niveaux de l’auto, depuis le début je ne fais que des les contrôler, pas une fois je n’ai ouvert le bidon d’huile d’appoint.

ETAPE 4

Lundi matin, ça y est, il faut déjà quitter ces chouettes montagnes pour trouver d’autres amis sur PERIGUEUX. Il est midi, la GOLF affiche 124.487 km et on repasse une dernière fois par le Col d’AHUSQUY avec un nœud à l’estomac.
Dommage, on ne voit pas sur la photo la vache qui regardait CHRISTINE par la vitre de portière descendue...

En bas du col avant SAINT JEAN PIED de PORT, on tourne à droite pour HOSTA par la D168 . On à tout de même réussi à se perdre dans HOSTA, il y a 3 maisons, 2 fermes et un jeu de chistera (typique à la région), et bien on a tourné en rond avant de ne pas prendre un cul de sac !

Ensuite, SAINT JUST, le Col d’OSQUICH 392m d’altitude, la D918 jusqu’à MAULEON-LICHARRE, superbe route avec de belles portions de virages mais rien à faire, on a le blues de s’éloigner petit à petit des montagnes.

Sorti de MAULEON, on prend la D2, NAVARRENX, ORTHEZ, HAGETMAU, SAINT SEVER, MONT DE MARSAN, ça y est, c’est la misère...
C’est droit de chez droit, plat comme un capot de GOLF I, bref on s’ennuie sévère surtout après tout ce que l’on vient de voir ces derniers jours.
Mais il n’y a pas eu que du négatif, je tiens à renvoyer le p’tit bonjour que l’on a reçu à ORTHEZ des 2 gars que l’on a croisé en GOLF I GL ou peut-être GLS, sympa...

On continu donc de patienter derrière le tableau de bord en roulant à 90 km/h entre les campings cars, super, c’est la fête !
On attend les villes les unes après les autres, CASTELJALOUX, MARMANDE, BERGERAC et enfin PERIGUEUX est atteint dans un état de fatigue. Il est 20 heures, on achète de quoi se restaurer pour se poser à côté d’un petit cours d’eau. J’ai pris soin de garer l’ancêtre à côté d’une auto plus moderne.

Heureusement que pendant ce trajet lassant, on s’est diverti les idées en lavant la 1800, elle était marron ! En plus ça dégourdi les jambes !
Donc voilà, 20 ans les sépare, laquelle préférez vous ??

La route n’est pas terminée, on file par la nationale 89 pour remonter sur HAUTEFORT par la D704, lieu de notre nouvel arrêt.
On aurait apparemment pu finir en beauté aux dires de mon pote DAMIEN. On aurait dû rejoindre PERIGUEUX à HAUTEFORT en prenant la D5 qui manifestement tournicote pas mal, loupé pour nous, à bon entendeur...

HAUTEFORT. Charmant village médiéval avec son château surplombant l’ensemble des toits du bourg. On en arpentera les ruelles le lendemain.

Ce n’est pas un grand village mais beaucoup de ses maisons sont restaurées avec goût. Pour avoir visiter le château, il faut savoir que la partie principale entre les tours (non visible sur la photo) à presque entièrement brûlé lors d’un incendie accidentel dans les années 70. Même les énormes escaliers en pierres avec la chaleur dégagée avaient éclatés !!! Tout a été donc refait comme il se doit dans un souci du détail surprenant comme les énormes cheminées de plusieurs tonnes chacune avec leurs fresques sur le bois.

ETAPE 5

Dernier relevé de compteur avant le retour SNIF, 125.009 km au compteur de l’auto.
On passe par AYEN par la D71 pour aller jusqu’à BRIVE LA GAILARDE, ça bouchonne un peu mais ça, c’est pas bien grave, on patiente !
Et puis sur le bord de la route, les motards de POLICE. On me fait signe de me garer, et c’est marrant mais je sens l’ardoise se pointer !
Effectivement, l’agent me dit que ma plaque avant n’est pas homologuée ! Bien sûr qu’elle l’est, mais c’est sa hauteur qui gêne, elle est trop basse pôv petite (j’avais démonté le support en vue de le refaire et ça a traîné) ! Donc nous voilà rhabiller d’une amende de 45 euros ce qui ne m’a pas empêché de discuter 5 minutes de l’histoire de la GOLF I GTI avec le contrevenant. Il a d’ailleurs un pote qui roule en OETTINGER état collection, ça marche qu’il me dit, et la mienne est propre etc etc.
Enfin, si on vous vente la baisse des impôts sur le revenu, vous inquiétez pas, faut tout de même remplir les vases communicants...pardon les caisses de l’état et j’y participe comme un honnête citoyen. A qui le tour pour un stop pris à 3 km/h dans un carrefour désert en pleine BEAUCE ? Holaaaa ! Sécurité routière mes zamis !!! Et pour avoir fait régulièrement 30.000 km par an (et tout l’année) en moto, quand les doubles rails de sécurité se généraliseront ils ????
Ah ça rapporte rien ça, pardon !

Nous revoilà donc parti en direction de TULLE via N89, petite course pour le midi et on quitte ces grands axes avec hâte.
On prend donc la D978 au sud-est de TULLE et là on retrouve quelque chose qui va bien, de beaux virages avec un superbe bitume, la route est même relativement large. Par endroit, les abords de routes sont aménagés en gravillons, on peut alors se faire plaisir à prendre la corde au plus près de la pelouse sans risque d’y laisser une jante.
Et l’arsouille n’est pas encore finie, ça va même être de mieux en mieux. En effet après MARCILLAC la CROISILLE toujours sur la D978, ça va se corser de plus en plus pour vraiment se croire dans une spéciale de rallye. Ca tourne sans arrêt avec la roche d’un côté, le ravin de l’autre, la route est étroite, tordue, bosselée, et en sous-bois mais quel plaisir.
Viens le midi, petit pique-nique au soleil sur le bord de la DORDOGNE, exactement au PONT DE SPONTOUR, coin très agréable au passage, pour couper un peu cette vingtaine de kilomètre de folie.

On continu notre petite route, CHALVIGNAC D105.

Puis D678 MAURIAC. On gardera cette départementale un moment, RIOM ès MONTAGNES, SAINT AMANDIN, CONDAT, toutes ces portions de routes sont ludiques en terme de conduite et de tourisme.

Ensuite, c’est la D978 que l’on va emprunter longtemps, on remonte vers le nord en passant par les stations de ski du MASSIF CENTRAL, BESSE ET SUPER BESSE, il y a encore de la neige sur les hauteurs.

On monte jusqu’à retrouver la D996, CHAMPEIX puis plein ouest pour VIC le COMTE et la D229 qui nous remet sur la D996, tout ça pour éviter ISSOIRE (ça fait grosse ville sur la carte).

La D996 jusqu’à la hauteur de CUNLHAT (dernière photo) est superbe, large, propre et assez dégagée malgré la forêt de sapin qui l’entoure. Après CUNLHAT, la chaussée s’élargie et est plus rectiligne alors il n’y a pas grand intérêt à rouler sportivement et heureusement car... nos zamis les GENDARMES sont sur le bord de la route au milieu de nul part.
Evidemment on se fait arrêter et que vois-je ???? L’homme à l’uniforme qui se penche pour regarder ma plaque avant. Je sors alors de l’auto en brandissant mon petit papier du matin en lui disant que je suis déjà passé à la casserole.
Tout s’arrange et me revoilà parti à discuter de la GOLF GTI I. En la regardant, le GENDARME a du mal à réaliser les 20 ans de l’auto alors il ne doit pas savoir que son dessin de carrosserie aura 30 ans en 2004...

Voilà, la suite se fera trop vite, c’est la fin de journée et de notre périple touristique. On traversera AMBERT pour monter au COL DES PRADEAUX 1196 mètre d’altitude, la montée à l’air terrible. Je dis à l’air car on s’est tapé un camion des kilomètres durant. Etant dans l’impossibilité de le doubler, j’ai préféré m’arrêter en haut du col et profiter de l’endroit ¼ d’heure.
Puis il nous reste SAINT ANTHEME, MONTBRISON avant de retrouver nos monts du lyonnais.
De retour chez nous, la 1800 compte 125.460 kilomètre soit presque 2200 kilomètre de virage en 7 jours, pas une consommation d’huile, ni d’eau. Par contre les pneus font un peu plus la gueule...

Avec ce petit récit, j’espère vous avoir donner envie de rouler loin avec vos GTI. Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, vous verrez, c’est plus divertissant que de rouler dans une fausse turbo gasoil common rail alourdie par les 44 airbags, la ligne d’échappement avec ses 3 catalyseurs, les 2 filtres à particules et les 150 kilos d’insonorisant le tout avec les phares et essuie-glaces qui se mettent en route automatiquement. Ouais super, trop la classe !

GOLFEMENT et longue vie aux vieilles autos...

Frantz et Christine pour www.passiongolfgti.com


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