1981 - David Vatanen

Ma GTI a été immatriculée pour la première fois en Belgique, en Avril 1981.
C’est une 1.600 CC / boite 5 avec les options suivantes : vitres teintées, toit ouvrant d’origine, rétroviseur extérieur côté passager et (à l’époque) 4 jantes ATS en 14’.

Le premier propriétaire, à savoir mon oncle, l’a gardée jusqu’en 1989, année ou je m’en suis porté acquéreur pour la somme astronomique de +ou-600 € (4.000 FF - 24.000 FB).
La GTI totalisait alors 110.000 km au compteur.

En fait, le but recherché était de faire de la compétition avec une caisse qui ne demandait pas trop d’investissement au départ et qui pouvait néanmoins être compétitive.

J’ai donc « viré« tout l’aménagement intérieur de la GTI (sièges arrière, garnitures latérales, console centrale, tapis de sol, essuie glace arrière, etc. ) qui a terminé directement à la poubelle (si, si !).

Ainsi « allégée », on a fait placer un arceau de sécurité 4 points, 2 barres anti-rapprochement et 2 superbes harnais Sabelt rouge (ça fait course, non ?).
Question tenue de route (essentielle en rallye), on a opté pour 4 amortisseurs Bilstein Sport, des plaquettes de frein Ferodo, du liquide de frein haute température et 4 jantes 14’ d’ ...Opel Kadett.

Co-piloté par Didier Steyaert, ami de toujours, la GTI a fait ainsi une douzaine de rallyes provinciaux, en terminant régulièrement dans les premiers 30% des arrivants.

Elle n’a fait que 2 petites sorties de route sans gravité (dont une dans un champ de patates) mais on a pu surtout s’en donner à cœur joie sur les petites routes sinueuses et glissantes à souhait du sud de la Belgique.

En juin 1990, c’est aussi en GTI (avec l’arceau et les numéros sur les portières ...) qu’Annie et moi avons unis nos destinées en plein milieu de la célèbre Grande Place de Bruxelles !

Fin 1991 cependant, cette belle aventure (non, pas le mariage !) allait prendre fin (moteur cassé au rallye de Sombreffe) et, faute de moyens financiers, la Golf allait passer ainsi 8 années recluse dans un garage.

En 1999, la restauration de la GTI a commencé : carrosserie (enfin, ... pièces « pirates ») et peinture complète, nouveaux pare chocs et spoilers, moteur neuf en échange standard, nouveaux disques de frein et nouvelle pompe à injection.

Depuis lors, j’ai aussi patiemment retrouvé ou remis en état tous les accessoires intérieurs : volant GTI, sièges, tapis, console centrale, sigles, etc.

Pour le look, pas d’hésitation à avoir : 4 superbes jantes ATS « cup » neuves (toujours au catalogue) en 7,5 X 15 lui vont très bien (à la grande époque de la GTI, c’était la jante à la mode).

Début 2004, devant l’apparition de multiples problèmes de rouille (pièces pirates ...), nous décidons de faire la « suite et fin » de la restauration et cette-fois-ci c’est le grand jeu : tout d’abord démontage complet de l’intérieur (seul le tableau de bord est resté en place) et du hayon, du capot, des 2 portes et du toit ouvrant.

Les bas de caisse sont refaits et on en profite pour changer la goulotte de réservoir et repeindre complètement les 2 portes.

Deux nouvelles ailes avant et une face avant complète d’origine VW sont mises en place.
Pendant ce temps, les sièges ont droit à un nettoyage en profondeur et le tapis de sol sera remplacé par une « très bonne » occase.

Nouvelle ligne d’échappement complète d’époque (c’est un « Power Sound » de marque Gillet - trouvée neuf en Allemagne sur E Bay) pour l’ambiance musicale et un Radio-CD moderne pour capter les informations routières. Une antenne neuve noire est positionnée dans l’aile avant.
Un ciel de toit « noir » (occasion) sera placé (difficilement !) en même temps que les 7 nouvelles vitres avec de nouveaux joints.

A l’arrière, on remet enfin l’essuie glace (enlevé à l’époque « Rallye » pour ... gagner du poids) et on place des baguettes latérales neuves (Volkswarenhaus- Allemagne).

Touche finale : une plaque réfléchissante inter-feux « GTI » neuve qui faisait fureur dans les « eighties », histoire de bien montrer aux automobilistes croisés que c’en est une !

La Golf affiche maintenant 155.000 km et sort régulièrement, surtout les week-ends ou lors des balades touristiques organisées en Belgique et en France.

Le plaisir, c’est surtout les sensations procurées par une voiture légère (pas d’ABS, d’air conditionné, de vitres électriques, de direction assistée, de renforts latéraux, d’airbag, ni même de ... radio) puissante, agile et dotée d’un bruit génial.

Bref, c’est toujours un moment privilégié de pouvoir rouler avec cette voiture qui a tant marqué ma jeunesse. Et pas seulement la mienne, à voir parfois les réactions enthousiastes et les regards envieux : le mythe GTI est bien en marche !

David