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Golf 1 - Réfection du contacteur de marche arrière

samedi 18 juin 2005

Le souci est que ce contacteur vieillit mal, et il n’est pas rare de voir des 1800 dont les feux de recul ne marchent plus, ou que l’économètre se déclenche une fois sur 10, ou bien que les deux dysfonctionnent ensembles...

Voici un guide pas à pas afin de réparer ce contacteur, dont l’indisponibilité en pièce neuve est avérée...

Une fois le contacteur démonté de la boîte (celui-ci se situe sur le côté, juste devant la prise du câble de compteur, sous la boîte à air), voilà comment il se présente :

On distingue les "picots" qui sont actionnés par des basculeurs dans la boite et qui font contact.

Il faut dans un premier temps désassembler le contacteur. On peut distinguer des ergots qui maintiennent les deux parties. Il est impératif de forcer, car l’ensemble est fermement maintenu. Il se peut, tout comme cela m’est arrivé, que les ergots soient cassés lors de l’opération. Ce n’est pas trop grave, vu que l’on étanchéifiera le tout au remontage...

L’ensemble une fois (presque) toutes les parties désaccouplées

Une fois ouvert, retirer le guide (1) du contacteur (2). Les picots (3) sont ensuite sortis du guide. Sur la photo, on ne voit qu’un seul ressort. L’autre a été "mangé" par la rouille pendant 2 décennies...
Procéder par un premier nettoyage pour dégrossir le travail. Le mieux est d’utiliser du WD40 : action de nettoyage plus lubrification.

Voici comment se présentent les contacts : (une fois nettoyés, car à l’ouverture, c’était bien moins reluisant...)

Le contact de gauche (1) est encore bon, tandis que celui de droite (2) est complètement rouillé. Une des pattes finira même par casser. À ce moment-là, un simple nettoyage ne suffira pas, il faudra trouver autre chose. Par chance, on peut voir d’autres contacts, inutilisés (3). On va en récupérer un.

Les choses se compliquent, car pour désassembler ce bloc, un coup de tournevis ne suffira pas (thermocollé). Décision est prise d’utiliser la "Dremel" et son disque à tronçonner.

On ne le dira jamais assez : lunettes de protection indispensables...

Après pas mal d’efforts, voici nos deux parties découplées.

L’épaisseur à tronçonner était tout de même respectable...

Tirer ensuite le socle qui guide les broches.

Il faut maintenant dégager les contacts de la broche.

Tordre les broches à 90 ° (1) puis les expulser (2).

Examinons les broches sorties.

Voici les 3 broches sorties. La première (en partant du haut) est nickel, la seconde complètement délabrée et la troisième est corrodée, mais "sauvable".

Un coup de nettoyage + Dremel avec brosse, et voici le résultat :

C’est "beau" mais il faut encore bosser...

Un peu de carrosserie, mais version miniature, est nécessaire. Tout d’abord, supprimer le bout "malade" du contact. Puis découper un bout sain qui ne sert à rien parmis les autres contacts. Avec le disque à tronçonner, disquer pour avoir un support sain (sur les 2 parties) : il est temps de faire chauffer le fer à souder !

Pour ceux qui savent manier le fer à souder, l’opération ne sera qu’une simple formalité : d’abord déposer de l’étain sur chacune des parties :

Puis assembler ces parties (attention à l’alignement) :

J’ai fait déborder l’étain pour une meilleur prise, mais l’accouplement est bon... :-)))

J’ai fait déborder l’étain pour une meilleure prise, mais l’accouplement est bon... :-)))

Le disque m’a encore servi, mais ce coup-ci pour meuler l’excédent d’étain.

Par rapport à une patte d’origine : on les confondrait ! rires !
Notre trio, prêt à reprendre place...

Remettre maintenant les contacts dans la broche.

La première patte est reinsérée.

Procéder de la même façon avec le reste de la "troupe".

L’ensemble complet a pris place.

Chose primordiale : il faut s’assurer que les picots entrent et sortent avec une certaine résistance entre les 2 contacts.

Faire plusieurs tests...

Maintenant que cette partie est ok, on va s’occuper des picots. Profitons que la Dremel traîne toujours dans le coin pour les désoxyder.

Y’ sont pas "bô" mes picots ?

Reste aussi le problème des ressorts. La solution est en fait toute trouvée : vous avez bien un de ces vieux critériums Bic jetable, non ? Et bien, il suffit de le couper et de récupérer le ressort à l’intérieur... qu’il faudra cisailler avec une petite pince coupante, en son milieu...

Positionner les ressorts dans le guide de chaque picot, puis insérer les picots. Ci dessous une vue latérale du guide où l’on peut voir chaque picot dépasser de part et d’autre...

Maintenant que toutes les pièces sont OK, faire un montage à blanc pour vérifier que les contacts sont efficaces. Utiliser pour cela un multimètre réglé en position Ohmmètre et vérifier que les valeurs de résistance changent lorsque l’on actionne un contact.

N’importe quel multimètre fera l’affaire
(sinon, tester avec une lampe et une pile , par exemple...)

Une fois que les deux contacteurs marchent, le remontage définitif peut avoir lieu. Une première précaution sera d’enduire abondamment l’intérieur de la pièce avec de la graisse. J’ai utilisé de la graisse en bombe, qui s’épaissit au bout de quelques instants. C’est propre et on n’en met pas plein partout ! :-)

L’autre précaution sera de coller l’ensemble avec une colle épaisse, et qui durcit fortement (ce qui aura pour effet d’étanchéifier le contacteur parfaitement). L’araldite est donc toute trouvée.

L’araldite est composée d’un durcisseur. Il faut bien mélanger l’ensemble...

Badigeonner toutes les parties du contacteur qui ont été ouvertes. Comme ceci :

Au bout de 24 heures, voici le résultat :

On pourrait toujours chipoter sur la colle qui est restée visible, mais vu comment le contacteur est bien caché sous la boîte à air, personne ne remarquera rien ! :-)))


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